Connaissances Nutritionnelles
Fruit des beaux jours par excellence, la fraise prend le relais des agrumes pour permettre la recharge de l’organisme en vitamines C. Avec un apport de 60mg au 100g, elle se situe parmi les fruits qui en contiennent le plus. Cette richesse en vitamines est d’autant plus appréciable que la fraise est un fruit peu énergétique, 35 calories au 100g. C’est donc un fruit que l’on peut conseiller aux diabétiques, à condition de le déguster sans sucre bien entendu.
La fraise contribue également à l’équilibre minéral de l’organisme, en particulier pour ses apports en fer, calcium et magnésium. Elle constitue ainsi un dessert ou une collation légère d’une excellente qualité nutritionnelle.
Quelle que soit sa variété, la fraise se présente comme un fruit riche en eau (près de 90%), et relativement peu chargée de glucides ou sucres (6 à 9% contre 10 à 14% pour la moyenne des fruits). Ce sont les glucides qui confèrent à la fraise sa saveur sucrée. Parmi eux, dominent fructose et glucose (chacun représentant 1/4 à 1/3 des sucres).
Les acides organiques naturels sont responsables de la saveur acidulée du fruit. Ils sont abondants : 1,1g aux 100g en moyenne, pratiquement autant que dans l’orange, et deux fois plus que dans la pomme. Il s’agit essentiellement d’acide citrique (0,9%). On trouve aussi un peu d’acide malique (0,1%), et des traces d’autres acides organiques naturels (acides chlorogénique, oxalique, quinique, benzoïque, gallique, et même salicylique).
Les fibres de la fraise dépassent le taux de 2%, ce qui est une teneur assez élevée pour un fruit. Il s’agit à la fois de fibres tendres, en majorité des pectines, qui donnent au fruit sa texture moelleuse, et lui permettent de “prendre” quand on confectionne confiture ou gelée, et des fibres plus coriaces, notamment la lignine, constituant essentiel des akènes (les petits grains durs fixés en surface du fruit).
L’apport en minéraux est modéré dans la fraise, mais diversifié et bien équilibré.
Comme dans la plupart des végétaux frais, le potassium domine (environ 150mg/100g). Le calcium est présent au taux non négligeable de 20mg/100g (beaucoup de fruits en renferment moins). A noter aussi une teneur en fer de 0,4mg/100g, fer associé à du cuivre et du zinc qui facilitent sa bonne assimilation. Enfin, le magnésium est présent au taux de 12mg/100g. Et on note également des traces d’éléments plus rares et utiles à l’équilibre nutritionnel, comme le bore, le fluor, le cobalt, le molybdène, le sélénium…
Composition moyenne * pour 100 g net
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* Il s’agit d’une composition moyenne donnée à titre indicatif : les valeurs sont à considérer comme des ordres de grandeur, susceptibles de varier selon les variétés, la saison, le degré de maturité, les conditions de culture…
D’après : “Répertoire général des aliments”, REGAL (1995) – “Minéraux” (1996) ; “Composition des aliments”, Souci, Fachmann et Kraut ; “The Composition of Foods”, Mc Cance et Widdowson.
Très bien pourvue en vitamine C et riche en fibres, en potassium, en calcium et en fer, cela en fait un fruit très interressant pour la croissance de l’enfant ou pour combler les carences en minéraux de la femme enceinte ou allaitante.
Fraise et allergie
La fraise fait partie des aliments “histamino-libérateurs” (comme le chocolat), sa consommation libère de l’histamine dans l’organisme, ce qui provoque chez un sujet prédisposé l’apparition de phénomènes de type allergique (urticaire notamment).
Les allergies aux fraises sont provoquées par certaines protéines contenues dans la fraise, protéines apparentées au bouleau. La protéine responsable agit au niveau de la pigmentation de la fraise, plus les fraises sont rouges, plus il faut s’en méfier. Cependant la réaction allergique d’une personne face à cette protéine peut varier selon plusieurs facteurs environnants.
La solution radicale consiste à se priver de fraises.
Il arrive qu’une accoutumance se manifeste, après quelques jours d’une consommation d’abord très faible (à dose homéopathique) puis augmentée petit à petit. Il semble aussi que le coulis de fraises tamisé, la confiture de fraise ou les fraises pochées, n’entraînent pas toujours ces signes d’intolérance, il est alors préférable de la consommer cuite.
A essayer prudemment, si on a la malchance de ne pas supporter les fraises !
Propriétés médicinales
Antirhumatismale
Astringente
Biliaire, active l’intestin paresseux
Dépurative
Diététique
Laxative
Relaxante, pour l’hypertension
L’acide salicylique est le constituant essentiel de l’aspirine. On en trouve, il est vrai, dans les fraises, mais à l’état de traces seulement. Peut-on dire pour autant que la fraise est anti-rhumatismale ?
La légende l’affirme, mais rien n’est prouvé.